Le vignoble de Savoie occupe le piémont des Préalpes, borde les Grands Lacs de la région, Léman et Bourget, et s’égrène au fil de l’Isère et de l’Arve. Si le climat y est souvent rude, la vallée des Préalpes est protégée par les massifs de la Chartreuse et des Bauges, pourvoyeurs de microclimats propices. Implantés sur des terroirs extrêmement dispersés, les vins savoyards bénéficient de 20 dénominations communales attribuées à des terroirs originaux : Apremont, Arbin, Chignin pour les plus connus. Quant au Bugey, il occupe la partie méridionale du vignoble et déambule au fil du Rhône de Bourg-en-Bresse à Seyssel. Dans ces deux appellations, le blanc est largement dominant (70 %). La diversité des cépages joue un rôle fondamental dans l’obtention de vins originaux, aussi atypiques que variés : la minérale Jacquère est la plus répandue, suivie de l’Altesse (ou Roussette) à qui on a dédié deux AOC Roussette de Savoie et Roussette de Bugey. Enfin la Roussanne, ou Bergeron, donne de sublimes vins de garde (Chignin-Bergeron) rivalisant avec les autres grands vins français. En rouge, la Montreuse est le cépage de premier choix : surprenant par ses arômes de violette, de cassis et de poivre blanc, les vins sont charpentés et se parent d’une robe violine. En Bugey, ce sont les effervescents qui sont à l’honneur. On y trouve également 4 appellations de terroirs, chacune dédiée à un cépage : la Mondeuse pour Montagnieu, le Pinot Noir et le Chardonnay pour Manicle et la Roussette pour Virieu-le-Grand, et enfin le Gamay assemblé au jurassien Plousard pour le pétillant rosé de Cerdon.